Détruire des mythes
Richard Fahey
À quoi reconnaît-on un entrepreneur heureux? À la marque de sa voiture? À la grandeur de sa résidence? Certains croient que oui, d'autres non.
Je crois qu'au-delà de l'accumulation des biens de consommation qui témoignent du succès financier de l'entreprise, un ou une propriétaire d'entreprise qui se lance en affaires doit faire preuve de réalisme, en planifiant concrètement les étapes de réalisation de l'entreprise et en connaissant bien ses sources de financement.
Rien de mieux que d'avancer droit devant soi, visière levée, prêt à créer la richesse. Quelques mythes à déboulonner seront peut-être nécessaires...
MYTHE NUMÉRO UN
« Une fois mon entreprise décollée, je vais avoir plein de gens qui vont vouloir y venir travailler ».
La réalité du marché du travail est bien différente de celles des années 1970 ou 1980. Tout le monde reconnaît que le vieillissement de la main-d'oeuvre et le faible taux de natalité affectent négativement le bassin d'employés potentiels.
C'est le cas de la restauration, notamment, qui souffre de pénurie de main-d'oeuvre. Étant donné la difficulté de recruter des employés, il faut un plan de recrutement réaliste, prenez le temps de déterminer les endroits de recrutement, ne fiez vous pas aux apparences, maintenir un système pour conserver les curriculum vitae.
L'improvisation n'est pas souhaitée à cette étape, car il est reconnu que l'embauche et le recrutement coûtent cher aux entreprises, en termes de temps de recherche de candidats, d'administration, d'intégration et de formation.
Il ne faut pas se le cacher, démarrer son entreprise, la développer, la maintenir et en améliorer le rendement, n'est pas une chose nécessairement facile.... même pour une franchise. Il ne suffit pas d'avoir une idée de produits ou de services intéressants ou une bonne santé, mais une fois le local loué, l'équipement acheté, il faut bien se constituer une équipe de travail. Le recrutement est une étape importante.
MYTHE NUMÉRO DEUX
« Mon idée est tellement bonne que je n'aurai pas de difficultés à me faire financer ». Il faut comprendre que l'entrepreneuriat vit plusieurs difficultés, au Québec particulièrement. Ce n'est que depuis peu que l'on parle de création d'entreprises dans les médias comme d'un atout à la création de richesse dans la communauté.
La petite entreprise mérite d'être valorisée. Les mythes entourant son existence demeurent importants. Les institutions financières, bien qu'elles font de réels efforts pour financer des projets d'affaires, ne le font pas sans un plan d'affaires bien articulé assorti de solides garanties....que donne par contre souvent si c'est une franchise.
Il ne faut pas non plus négliger les programmes gouvernementaux et les subventions qui peuvent vous aider à démarrer. À la condition de respecter les critères et la paperasserie qui s'y rattache.(NDQF - Allez, sur le site actuel, et cliquez sur le pamphlet du Programme de financement des petites entreprises du Canada - c'est le programme de financement le plus populaire des franchisés au Québec!)
MYTHE NUMÉRO TROIS
« Je vais tout faire tout, tout seul ». Que ce soit en période de démarrage, ou lors des étapes subséquentes, un entrepreneur ne peut pas faire tout en solo et comme c'est le cas lorsqu'on bâtit une maison, c'est souvent une bonne affaire de faire appel à des professionnels.
Les services d'un conseiller juridique expert en franchise, d'un comptable expert dans le domaine qui vous intéresse ou d'un consultant d'expérience en franchise peuvent être inestimables, tant en amont ou en aval de vos projets.
Demandez des références, précisez vos besoins, spécifiez vos limites budgétaires, assurez un suivi, mais surtout demandez de l'aide quand des questionnements ou des obstacles se présentent.
(NDQF) - Ici, pour d'autres renseignements, je vous invite à aller sur ce site à: << Aide aux nouveaux franchisés>> ou à << Aide aux nouveaux franchiseurs >>, selon votre situation.
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Article écrit par Richard Fahey, ancien président de la FCEI (Québec).